dimanche 16 juin 2013

Rêve

S'éloigner encore de son but ultime, découvrir que rien n'est comparable à sa vie.
Oublier les restes de doute et les déchirures,
Passer à travers ces mers d'acide et cette solitude...
Regarder en cette âme comme une saveur,
Un Messie tant attendu, éclatant de douceur.
Il était temps que cela arrive et inonde mon cœur.

Le noir laisse place petit à petit à cette image idyllique,
Frêles offrandes que sont ces mois passés à souffrir,
Le retour parmi moi.
De la Reine des émois.

Fleurissent donc les entrailles disparues depuis des millénaires,
À rire, autant dire que ça revit sur cette Terre,
Et qu'encerclent ces joyaux de jouissance mes yeux de damné,
À trop recevoir, les questions émergent comme leurs pensées,
Il y a des jours extrêmes quant à leur originalité,
Aujourd'hui, je vois qu'en fait, les illusions peuvent encore exister.

Le noir laisse place petit à petit à cette image ironique,
Frêles offrandes que sont ces minutes passées à sourire,
Le retour parmi moi,
De la Reine des effrois.

Disparaît petit à petit une espérance de trop,
Le sentiment pendant quelques instants d'être le héros,
Cette âme se change petit à petit pour faire face au miroir,
Contemplant mon reflet déformé par le désespoir,
J'ai cru voir un espoir, dérisoire d'y croire encore une fois,
Pour constater que finalement, tout n'est qu'un rêve, il n'y aura pas de roi.



Extrait de Noir D'Encre, paru en Décembre 2011.
Texte N°01/35 - Chapitre Unique : Quand La Folie Reine

dimanche 9 juin 2013

Retour Aux Sources

Lassé des eaux qui m'accueillent dans leurs ombres,
Je m'efforce d'effacer ces univers aux teintes sombres,
Une redécouverte des sens, de la parole et de son monde.
Je supprime au curare ces souvenirs blessants,
Pour en retenir que les traces de ses relents,
J’écris une nouvelle histoire, une romance dorénavant.
Au milieu de ces larmes de joie, je me noie comme un enfant,
Pour redécouvrir des peurs un tant soit peu rassurantes,
Sait-elle seulement ce qu'elle m'apporte rien que par sa présence?

Ecrire un message sur les flancs de l'Everest,
Lui montrer mes blessures mais aussi mes complexes,
Partager avec elle mes rires, lui confier tout mon être.

J'aimerai orchestrer ma disparition pour être à ses cotés,
Ecrire de nouveaux chapitres ou je décrirai nos communes pensées,
Des pages et des pages de niaiseries qui me font remonter.
Créer une nouvelle planète ou héberger tous ces rires,
Stocker toutes ses demandes pour en satisfaire les désirs,
Émerger de mon gouffre, sentir son soleil me faire revivre.
Je suis revenu à l'état de simple collégien,
Niais jusqu'au bout des ongles et ridicule comme un vaurien,
J'exaspère jusqu'à l'adulte qui repart sommeiller dans ma tête.

Ecrire un message sur les flancs de l'Everest,
Lui montrer mes blessures mais aussi mes complexes,
Partager avec elle mes rires, lui confier tout mon être.

jeudi 6 juin 2013

Bon Samaritain

J'cours autant qu'j'peux sur les sentiers battus
A fuir leurs idées, leurs fausses vertus
Je veux m'échapper d'leur réalité

Tu es ce parloir pour les impies,
Ces prêtres qui pardonnent au nom d'un autre,
Pour des péchés, des erreurs, des crimes,
Ils sortent de l'Eglise lavés de leurs fautes.
Du culte de l'objet, tu es victime,
L'ingratitude est ton seul prix,
L'utilité est ton seul devoir,
Et tes droits sont illusoires.

Bienvenue à toi, le Samaritain

Tu es ce paillasson à l'entrée de leur vie,
Ils s'essuient sur toi de la merde qui les colle,
Pour poursuivre leur chemin vers les vices,
Sans voir que tu en as déjà plein le dos.

Bienvenue à toi le Samaritain,
Disponible pour les autres mais sans retour,
Toujours prêt à tendre sa main,
Constamment entendre les mêmes discours.
"Prête moi ton oreille mais n'attend rien,
Opportuniste, toujours les mêmes refrains.

Extrait de Rouge Vermeil (à paraître)