mardi 19 mars 2013

Orphelins

Les actes sont passés,
Les blessures ne se sont pas fermées,
À construire ta vie, tu as détruit les nôtres,
Sans te soucier, de la conséquence de tes fautes.
Maintenant il est temps de payer,
D’être meurtri comme nous l’avons été.

Tu as annihilé nos vies en meurtrissant de cicatrices,
Le peu d’esprit que tu nous laissais, nos âmes étaient factices,
À jouer comme avec des marionnettes, tu n’as pas pensé,
Que les fils que tu tenais dans tes mains pouvaient être brisés.
Aujourd’hui on sculpte notre propre histoire,
Mais le mal que tu as laissé nous empêche de voir,
Le bout du chemin que nous cherchons désespérément,
Nous rêvons de voir enfin, la chute du tyran.

Ne t’y méprend pas, on sommeille en apparence,
Mais intérieurement, on se fabrique notre propre chance,
Ne te repose pas sur ce qu’il te reste de laurier,
Car tu ne resteras pas longtemps titulaire de ta liberté.

Tu as cru pouvoir t’échapper indemne de notre colère,
Mais on ne laissera pas passer l’absence de notre père.
On a vécu comme avec un inconnu aux pouvoirs trop étendus,
En laisse on était tenu, au trou noir on a cru, par toi on a été déçu.
Tu en as causé des déchirures, plus ou moins profondes,
Mais toutes irréversibles, on les ressent à chaque seconde,
Alors ne t’étonnes pas si pour nous, tu es resté un parfait inconnu,
Et que tous ensemble, c’est pour assister à ta chute que nous sommes venus.


Bleu Marine - Mathieu Torres
Chapitre II - Le Meurtre de Nos Passions

samedi 16 mars 2013

A La Fin (This Empty End World)

Il y a des rivières de sang qui coulent,
Et que l'on ne peut arrêter,
Une myriade de larmes qui roulent,
Et que l'on se plait à cacher,
Ces contes de fée sont censés nous aider à espérer,
Voir de l'or dans leurs yeux, sur leur corps, un peu de bonté,
Cette malédiction s'acharne sur les riches de vertu,
A lever les armes, peut être parviendras-tu à briser leurs statues...

De ces lacs lacrymaux jaillissent ces esprits endoloris,
Aux yeux aussi fragiles que leur frêle corps démuni,
Leur voix brisée n'ont plus la force de nous prévenir,
Des dangers qui guettent nos existences affaiblies.
On se contente de voir ces semblants d'anges bannis,
Comme des reflets de nos peurs et de nos phobies,
Penser que derrière ces visages meurtris,
Ne se cache rien d'autres que notre inconscient esprit.
A travers les champs de peine on avance donc sans répis,
Ne prétend aucune attention à ces corps sans souffle de vie,
On marche vers un horizon soit même décrit comme Terre promise,
De plus en plus de corps s'amoncellent autant de preuves futiles,
D'une impossible survie.

Une fois les rêves atteints, arrive la déchirante réalité,
Ces espoirs de vie paisible n'était qu'illusion, dure Vérité
Que celle qui arrive par surprise sans aucun doute d'existence,
Et qui nous prouve une fois de plus que tout n'est que déchéance.
La noirceur des yeux qui nous attendent dans ces contrées,
Nous rappellent la tristesse de ceux qui nous en prévenaient les dangers,
La source de ces rivières de sang entremêlé de larmes,
Se présente devant nous tel un quotidien insurmontable.

Parce qu'aujourd'hui, plus aucune croyance n'est permise,
Sans que soit caché derrière ces masques comme une diabolique emprise,
Espérez et n'ouvrez Ô grand jamais les yeux sur notre Univers,
Il est tellement bon que la triste Vérité ne se fasse jamais connaître.


Extrait de Rouge Vermeil (à paraître)