Jusqu'au bout,
Le tyran fera
résonner les vibrations de son emprise,
Mettra à bas tout
espoir d'une miraculeuse accalmie,
Jusqu'au bout,
Il vivra dans le
but de faire entendre le bruit de ses fouets,
Et désormais, sans
regret, son sang, je ferai couler.
Faire sonner le
glas de cette interminable confrontation,
A coup de perche
tendue, les chairs se déchirent et s'éparpillent,
La chute n'est pas
annoncée, mais on la prépare avec conviction,
Parce qu'on sait
qu'un jour où l'autre, tu tomberas par ta famille.
De mes mains, ton cœur
de pierre retombera à la poussière,
Par mon souffle,
je les étendrai jusqu'aux confins de mon Enfer,
Je l'ai construit
de mes propres mains, depuis des années et des années,
Même ta tombe est prête
à accueillir ton cœur vierge de tous regrets.
Affronte la colère
que tu as toi-même nourrie au cours du temps,
Fais face à ces
horreurs que tu ne daignes pas reconnaître comme tes enfants,
La chair de ta
chair, mais sûrement pas comme tu voulais la modeler,
Et ce n'est
sûrement pas par les coups et les insultes que tu allais y arriver.
Regarde la vérité
en face, tu as échoué, une fois de plus,
Dans le rôle que
tu as toujours voulu te donner mais qui jamais, ne t'a plu.
Regarde se lever
devant toi, le peuple que tu as voulu assouvir,
Aujourd'hui, c'est
nous qui feront de toi, un être apte à mourir.
Au final, loin de
ces envies meurtrières,
Nous partageons
quelque chose, père.
Cette envie
irréversible de voir l'autre souffrir,
Et sombrer dans une
agonie, proche du désir.
Par notre nature à
souhaiter le mal et le sang
Peut-être que nous
sommes pareil,
Que notre guerre,
aussi dure soit-elle,
N'est qu'un moyen
pour partager quelque chose, ensemble.
Extrait de Rouge Vermeil (à paraître)
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